La position du Protestantisme sur la contraception
Les Protestants sont les Chrétiens issus de la Réforme initiée par Martin Luther et Jean Calvin, et qui se sont séparés de l'Église Catholique romaine qu'ils voulaient réformer.
La
Réforme se
fonde
sur la reconnaissance de la Bible comme
Parole de Dieu infaillible, entièrement inspirée
par Dieu, et donc comme autorité en
matière de foi et de vie, une autorité
supérieure
à celle de toute tradition
ecclésiale ou autorité humaine.
Cela implique que l'on fasse 1. L'exégèse
est l'étude de la
Bible ; le mot signifie "extraire le sens" d'un texte
donné.
L'exégèse traditionnelle exige les
étapes suivantes :
analyse des mots signifiants dans le texte traduit, examen du contexte
général historique et culturel,
confirmation des limites du passage, et finalement, examen du contexte
dans le texte.
L'exégèse biblique part du
présupposé de foi
selon lequel le Saint-Esprit a inspiré les auteurs des
textes de l'Écriture,
et qu'ainsi ils contiennent la révélation divine.une
exégèse [1]
de la Bible respectant des 2. Il
s'agit de l'«herméneutique», qui est
la méthodologie de l'exégèse
(discipline de l'interprétation du texte),
dans le but de trouver ce qu'il signifie
réellement : ce que Dieu y a dit à
l'origine, et en éliminant
ce qu'il n'a jamais pu y dire. Cette discipline inclut tout le champ de
l'interprétation. On y
utilise des outils comme les différentes traductions de la
Bible, les dictionnaires bibliques,
des Bibles interlinéaires, les temps et tournures
utilisées en Grec, une concordance,
etc.règles
très
précises[2],
de
manière à en comprendre et en respecter le sens
original inspiré par Dieu,
et non en se
fiant à un "libre
examen"
qui rejetterait arbitrairement ces règles, au
gré de sa fantaisie ou de ses convenances (comme le font les
libéraux).
La position du protestantisme contre la contraception (et l'avortement a fortiori) est donc déduite de l'étude des textes de la Bible, et non d'une "loi naturelle", rejetée dans le protestantisme, ni de l'autorité de l'Église en soi, même si sa position est aussi confirmée par les pères de l'Église[3]. Cette position a été un peu oubliée depuis 1930, date à laquelle le lobby eugéniste a réussi à circonvenir l'église anglicane sur cette question[4], entraînant les libéraux à leur suite, ainsi que de nombreux protestants sincères mais désinformés. Mais nous assistons actuellement à un retour à l'orthodoxie protestante et de plus en plus de protestants reviennent à la véritable doctrine protestante : l'opposition à la contraception[5].
Les textes de la Bible sont cohérents entre eux, et se renforcent mutuellement dans une vision du monde selon Dieu qui permet sans ambiguïté de comprendre la contraception comme un péché. Une bonne étude en a été faite par Charles Provan[6] qui avait identifié 9 arguments et a effectué une recherche sur les déclarations des théologiens protestants. Nous repartons de ces points en les classant en 3 catégories et nous actualisons cette étude en ajoutant une 4ème catégorie résultant de découvertes récentes : les produits hormonaux contraceptifs ont des propriétés abortives qui sont maintenant publiquement prouvées et connues, ce qui assimile la contraception à l'avortement (lequel est considéré dans la Bible comme un meurtre).
Ce que la Bible dit sur la contraception
Le mot "contraception", né au XXème siècle, ne figure évidemment pas dans la Bible, dont les derniers livres datent du 1er siècle. C'est probablement ce qui fait dire aux propagandistes de la contraception que la Bible n'en parle pas. Cependant les questions de fécondité et de refus de descendance y sont largement abordés, et la loi biblique y est illustrée par des cas dont la portée va bien au-delà du temps.
A. Le dessein de Dieu pour l'humanité implique la fécondité
Dès la
Genèse, Dieu donne
à l'homme une mission, le "mandat culturel", qui consiste
à
dominer la terre et tout ce qui s'y trouve (Genèse 1:28).
Malgré 7. La
chute est l'événement historique
qui permet de comprendre la situation actuelle de
l'humanité. Cet épisode est raconté
dans le livre de la
Genèse (Gen. 3:1-7). L'être humain a
désobéi
à Dieu parce qu'il voulait se faire dieu lui-même,
en voulant déterminer par lui-même le bien et le
mal sans faire confiance à Dieu. Cette
arrogance a amené, comme Dieu en avait averti l'homme
auparavant, à la
mort : c'est depuis ce moment-là que les hommes
sont mortels (Gen. 3:8-24).
Cependant Dieu annonce en même temps que
cette condamnation la rédemption qu'il va opérer
(v. 15)... la chute[7],
ce mandat culturel persiste, et est
même
complété par une mission universelle d'enseigner
toutes
les nations et d'en faire des disciples fidèles de
Jésus-Christ, auquel tout pouvoir a
été
donné. La fécondité des
Chrétiens est le
moyen le plus efficace de remplir cette "grande commission" ; ce que
nos contemporains ont quelquefois du mal à comprendre.
Le mot "péché", en Hébreu "hattat", vient d'une racine qui signifie manquer la cible, s'écarter, ou encore être tordu, de travers. C'est ce que fait l'homme lorsqu'il décide de déterminer par lui-même ce qui est bien ou mal (Gen. 3:5), refusant ainsi de faire confiance à son Créateur. La contraception est donc péché parce qu'elle contrevient aux buts que Dieu a prévus pour l'homme :
"Soyez
féconds, multipliez" (Genèse
1:27-28)
...il s'agit d'un commandement de Dieu, le premier qui s'adresse au
couple marié. La contraception implique
évidemment une
désobéissance à ce commandement. Aucun
autre
passage de la Bible ne modifie ou n'annule ce commandement ; il reste
donc valide aujourd'hui, d'autant plus qu'il est corroboré
par de nombreux autres passages, notamment Gen. 9:1,
qui intervient après le Déluge, et Jérémie 29:4-6
où Dieu
commande à son peuple d'«engendrer des fils et des
filles», alors même qu'il est en
captivité.
La
fonction naturelle des femmes (Rom. 1:24-28)
L'Écriture dit ici que Dieu
punit les cultures qui rejettent
son adoration par l'abandon "à des passions
avilissantes." Le chemin vers ces passions avilissantes commence
lorsque les hommes et les femmes renoncent "aux relations
sexuelles naturelles pour se livrer à des pratiques contre
nature." C'est le résultat final du rejet des "rapports
naturels avec le sexe féminin" (i.e.
avoir des enfants).
Enfantement
et salut pour les femmes (1 Tim.
2:15)
St Paul dit-il ici que les femmes obtiendront le salut par le fait de
devenir mères ? Pas exactement. Le salut est
d'abord une affaire de grâce et non d'effort humain. Ce que
St
Paul dit ici peut se paraphraser ainsi : si une femme est vraiment
sauvée, elle prouvera sa foi et son salut en accomplissant
des
oeuvres bonnes. Le chemin de l'obéissance à Dieu,
qui conduit au
salut éternel, implique (pour les femmes mariées)
d'avoir des enfants si elles le peuvent.
On peut en conclure que, pour une femme mariée, le
fait de
rejeter la possibilité d'avoir des enfants revient
à
rejeter les oeuvres bonnes dont St Paul parle.
B. La fécondité est une bénédiction et non un fardeau
Lorsque Dieu commande quelque-chose, il en donne les moyens. Ainsi les craintes de surpopulation sur-médiatisées par certains groupes de pression ne peuvent se concevoir qu'avec un manque de foi total en Dieu, ce qui est effectivement le cas de ces gens-là : leur eugénisme et leur racisme a causé plus de misère et de massacres que la prétendue surpopulation ; ils sont en guerre contre les populations humaines et cherchent à leur nuire.
Les
enfants sont une
bénédiction
accordée par Dieu (Ps. 127:3-5, 1 Chr. 25:4-5
& 26:4-5, Deut. 30:9 )
La relation de cette vision constante dans la Bible avec la
contraception est très claire : chercher à
empêcher
des enfants d'être conçus revient à les
empêcher de naître. Ce qui revient à
refuser les
bénédiction de Dieu. Cette attitude est un
mépris
de Dieu.
L'absence
de descendance est un malheur (Osée 9:10-17, Exode
23:25-26)
Dieu considère la stérilité ou un
nombre
réduit d'enfants comme négatif, quelque-chose
qu'il
inflige comme un jugement. La contraception
s'apparente
alors à une catastrophe lamentable, c'est appeler la
malédiction sur soi.
La
castration est
considérée comme
un
défaut corporel (Lév. 21:17-20,
22:20-22, 24-25,
Deut. 23:1)
Les passages cités
décrivent comme un
"défaut
corporel" des testicules écrasés,
froissés,
arrachés ou coupés, au même titre que
la
cécité, le handicap, les membres
brisés,
l'eczéma et les plaies purulentes. Dieu déclare
ici
qu'il n'est pas bon d'avoir des testicules
endommagés
ou détruites. Les
médias et les
manuels scolaires qui préconisent la vasectomie ne le font
donc pas dans une optique chrétienne. Les
Chrétiens doivent considérer la vasectomie comme
une auto-mutilation, interdite par la Bible.
La
semence est assimilée
à la descendance
(Héb. 7:9-10, Job 10:8-11)
Si on cherche le mot "semence"dans l'Ancien Testament, on
découvre un fait intéressant : le même
mot
hébreu "zerah" est utilisé pour
désigner de 2
différentes manières:
- a) le liquide séminal (Genèse 38:9, Lév. 15:16-18, Lév.15:32 etc.),
- b) les enfants ou les peuples après leur naissance (Genèse 46:6, et aussi Gen.3:15, 4:25, 7:3, 9:9, 12:7, 13:15-16, 15:3-5, etc.).
La raison pour laquelle les Écritures utilisent le même mot tient en ce que tous les humains ont existé un jour sous forme de semence, dans l'optique d'un processus continu. La mot "semence" est utilisé pour désigner l'être humain, avant et après la conception. L'utilisation de la contraception n'est donc pas seulement une élimination de semence (ce qui ne semble troubler personne), c'est aussi l'élimination de personnes futures.
C. La contraception est contraire à la Loi de Dieu
L'incident
d'Onan (Genèse 38:8-10,
Deut. 25:5-10)
Ce
passage de la Genèse fait référence
à une coutume qui fut ensuite incluse dans la Loi en
Deutéronome 25. Cette Loi du
Lévirat était un mécanisme
destiné à
préserver et à perpétuer une
lignée
familiale en Israêl. Mais la sanction pour refus de la suivre
n'était
pas
grave ; si un frère refusait d'accomplir son
devoir, la
belle-soeur offensée pouvait publiquement lui cracher au
visage
et lui retirer une sandale, et on le surnommerait ensuite "le
déchaussé". Cela n'impliquait nullement la peine
de mort.
Mais le verset 10 de Genèse 38 nous apprend que Dieu a
considéré l'incident d'Onan comme plus qu'un
simple
refus
d'accomplir un devoir ; c'était une offense d'une
telle
gravité qu'il fit mourir Onan.
Jean Calvin dans son Commentaire sur la Genèse[8] déclare :
"D'autre part, il [Onan] n'a pas seulement privé son frère de ce qu'il lui devait, mais il a aussi préféré que sa semence pourrisse sur le sol plutôt que d'engendrer un fils au nom de son frère.
Verset 10 : Les Juifs discutaillent sans la décence requise de cette affaire. Pour moi, il suffira d'aborder la question dans les limites de la décence. Répandre volontairement la semence hors de la relation sexuelle entre un homme et une femme est une chose monstrueuse. Interrompre délibérément le coït de manière à faire tomber au sol la semence est doublement monstrueux. Car c'est éteindre l'espoir de la race et tuer avant sa naissance la descendance espérée.
Cette impiété est spécialement condamnée ici par l'Esprit au travers de la bouche de Moïse, qui consiste en ce qu'Onan a renversé cruellement et salement au sol, par un avortement violent, la descendance de son frère, en l'arrachant du ventre maternel. On peut dire aussi qu'il a essayé à sa manière, autant qu'il l'a pu, d'effacer une partie de la race humaine. Si une femme expulse un foetus de son ventre par des drogues, on considère cela comme un crime inexpiable, et Onan subit justement lui-même le même type de punition par son infection de la terre avec sa semence pour que Tamar ne puisse pas concevoir un futur être humain qui habiterait la terre."
Le réformateur va jusqu'à assimiler le coït interrompu à l'avortement d'une génération future !
Certains disent qu'Onan a été tué par Dieu parce qu'il n'aurait pas montré d'amour pour son frère décédé en refusant de lui susciter une descendance. Deut. 25 rend nul cet argument, car le refus du Lévirat n'implique pas la peine de mort mais seulement une humiliation. Il faut trouver la cause de la condamnation d'Onan dans sa déviance par rapport à ce que prescrivait Deut. 25 : il a répandu sa semence au sol.
Charles Provan cite dans son ouvrage une longue liste de théologiens protestants importants qui, comme Calvin, interprètent l'incident d'Onan comme une condamnation de la contraception. Certains y voient même un acte plus grave que l'inceste et l'adultère[9] !
La
pénalisation des
crimes sexuels (Lév. 20:13, 15, 16, 18,
Genèse 38:8-10)
Dans la Bible,
les crimes sexuels peuvent
être divisés en 2 catégories :
- a) les offenses sexuelles interdites à cause de qui est le partenaire sexuel réel ou potentiel (par exemple, l'adultère, l'inceste, etc.)
- b) les offenses qui sont interdites à cause de l'acte en soi.
C'est ce second groupe
qui nous
intéresse ici. Ce sont des
offenses quel que soit le partenaire avec lequel elles sont commises :
- Relation homosexuelle entre hommes (Lév. 20:13)
- Bestialité entre un homme et un animal (Lév. 20:15)
- Bestialité entre une femme et un animal (Lév. 20:16)
- Relation sexuelle avec une femme pendant ses règles (Lév. 20:18)
- Coït interrompu (épandage de la semence) (Genèse 38:8-10)
Qu'y a-t-il de commun dans ces 5 péchés ? Ils représentent tous des formes stériles de relations sexuelles, et s'opposent donc au commandement de Dieu "Soyez féconds, multipliez".
D. La contraception ne se dissocie pas de l'avortement
- L'usage de la contraception produit ce qu'on appelle la "mentalité contraceptive", dans laquelle la sexualité est déconnectée de la procréation et se retrouve dégradée au rang de marchandise soumise à un marché du plaisir.
- L'usage de la contraception multiplie le nombre des avortements instrumentaux, car lors des fréquents "échecs" de contraception, l'idée de faire naître un enfant est généralement exclue. Les statistiques le prouvent de manière solide, détruisant ainsi le mythe de la contraception qui éviterait l'avortement.
- L'usage
de la
contraception hormonale provoque des avortements
parce que la fécondation peut quand-même avoir
lieu (après une ovulation de franchissement) ; les hormones
"contraceptives" agissent alors comme des produits abortifs pour
empêcher la survie de l'embryon humain ainsi
formé : il s'agit alors d'un avortement. La femme qui le
subit ne s'en rend pas forcément compte, d'autant plus que
les propagandes répandues par les médias,
l'État et les eugénistes cachent cette
réalité. Le
caractère abortif des contraceptifs hormonaux est maintenant
un fait incontestable, établi scientifiquement
(cf. L'effet
de la pilule sur
les facteurs
d'implantation, John Wilks, et L'effet
post-fécondation de la contraception d'urgence hormonale,
de Chris Kahlenborn, Joseph B. Stanford et Walter L. Larimore).
D'autre part, les stérilets ont un mode de fonctionnement principalement abortif, en rendant l'utérus inhospitalier à l'enfant conçu et en provoquant donc sa mort.
Or, l'avortement est
indiscutablement un meurtre, puisque :
- Le zygote, l'embryon et le foetus sont de jeunes êtres humains, disposant de tous les chromosomes de l'être humain. La seule différence entre eux, l'enfant, l'adolescent, l'adulte et le vieillard tient au développement, qui est un phénomène continu,
- Tuer volontairement un être humain innocent est un meurtre. Le fait que cet être humain soit dérangeant ne constitue pas une circonstance atténuante.
La
Bible interdit le
meurtre (Exode 20:13, Genèse 9:6, Lév. 24:17, Matt. 5:21,
etc. ) et prévoir même la peine de mort pour le
meurtrier.
Ainsi, la contraception n'est pas seulement l'avortement d'une
génération future, non encore conçue,
comme le disait Calvin, c'est aussi risquer volontairement l'avortement
d'enfants déjà conçus (la conception
intervient
à la fécondation). Les contraceptions
hormonales ont une action abortive dans des proportions non
négligeables, et la Bible considère que faire
courir par négligence un risque de mort est un homicide
potentiel (Deut.22:8).
L'usage de la
contraception hormonale est donc répréhensible au
même titre qu'une tentative
d'homicide.
Il n'existe pas de position protestante en faveur de la contraception
A la suite de la manipulation de Lambeth[4], certains disent que les Protestants sont pour la contraception.
C'est faux car les libéraux qui se prétendent protestants n'ont en réalité plus rien de protestant (cf. La position des sécularistes où leur véritable nature est exposée), et les quelques Protestants sincères qui les suivent encore le font parce qu'ils n'ont pas étudié sérieusement la question, ce qui ne peut fonder une position défendable.
1. L'exégèse est l'étude de la Bible ; le mot signifie "extraire le sens" d'un texte donné. L'exégèse traditionnelle exige les étapes suivantes : analyse des mots signifiants dans le texte traduit, examen du contexte général historique et culturel, confirmation des limites du passage, et finalement, examen du contexte dans le texte. L'exégèse biblique part du présupposé de foi selon lequel le Saint-Esprit a inspiré les auteurs des textes de l'Écriture, et qu'ainsi ils contiennent la révélation divine.
2. Il s'agit de l'«herméneutique», qui est la discipline de l'interprétation du texte, dans le but de trouver ce qu'il signifie réellement : ce que Dieu y a dit à l'origine, et en éliminant ce qu'il n'a jamais pu y dire. Cette discipline inclut tout le champ de l'interprétation. On y utilise des outils comme les différentes traductions de la Bible, les dictionnaires bibliques, des Bibles interlinéaires, les temps et tournures utilisées en Grec, une concordance, etc.
3. Parmi les pères de l'Église, Jean Chrysostome, Clément d'Alexandrie, Hippolyte, Lactance, Jérôme, Épiphane de Salamis, Augustin, Césaire d'Arles, etc. se sont exprimés contre la contraception. Cependant certains des Pères de l'Église ont intégré à tort des éléments de philosophie grecque antique provenant d'Aristote, de Platon, etc. La question de l'«animation», c'est à dire du moment où l'âme est ajoutée au corps (à 40 ou 80 jours après la fécondation d'après Aristote), est typique de ce genre d'erreur, car dans la Bible, l'être humain forme une unité et le dualisme âme/corps n'existe pas.
4. Les
évêques de l'église
d'Angleterre (anglicane) acceptèrent le 15
août
1930, avec
beaucoup de difficultés, la résolution 15 de sa
Déclaration de la Conférence de Lambeth. Cette
résolution autorisait l'usage de contraceptifs artificiels
dans le mariage "pour des raisons sérieuses", ce qui
dériva naturellement dans les années 1960 vers
une
acceptation universelle sans aucun motif, par la plupart
des dénominations protestantes devenues
libérales. L'artisan de ce retournement de 1930
était le porte-parole de l'église anglicane
à Londres, le
très révérend William
Ralph Inge (1860-1954), ami de
Margaret Sanger, libéral
et eugéniste notoire (membre influent de la Eugenics
Society
anglaise). Margaret Sanger cite une exégèse
hérétique de Inge dans
son
livre "The Pivot of
Civilization" (1922) au
chapitre 9 :
Le doyen Inge croit que le contrôle des naissances est une partie essentielle de l'eugénique, en même temps qu'une partie essentielle de la moralité chrétienne. Sur ce point, il affirme : «Nous souhaitons rappeler à nos amis orthodoxes et conservateurs que le Sermon sur la Montagne contient quelques préceptes eugéniques admirablement clairs et non ambigus. 'Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.' Nous souhaitons appliquer ces paroles non seulement aux actions des individus résultant de leur caractère, mais aussi au caractère des individus résultant de leurs qualités héritées. Cette extension de la portée du texte me semble tout à fait légitime. Les hommes ne cueillent pas de raisins sur les épines. Et, comme notre proverbe [anglais] le dit, on ne peut pas faire une bourse de soie avec l'oreille d'une truie. Si nous le croyons, et si nous n'agissons pas en conséquence en essayant d'amener l'opinion publique à offrir un meilleur matériau sur lequel appliquer la réforme sociale, l'éducation et la religion, nous péchons contre la lumière et nous ne donnons pas le meilleur pour faire advenir le Royaume de Dieu sur terre.»
5. Voir notamment http://www.epm.org/resources/2010/Feb/18/abortifacient-effect-birth-control-pill/, http://www.lifeandlibertyministries.com/archives/000356.php, http://www.missionariestopreborn.com/birth_control.html, http://www.catholic.com/thisrock/1997/9704word.asp.
6. The Bible and Birth Control, Charles D. PROVAN, 1989, Zimmer Printing, 410 West Main St., Monongahela, PA 15063, USA.
7. La
chute est l'événement historique
qui permet de comprendre la situation actuelle de
l'humanité. Cet épisode est raconté
dans le livre de la
Genèse (Gen. 3:1-7). L'être
humain a
désobéi
à Dieu parce qu'il voulait se faire dieu lui-même,
en voulant déterminer par lui-même le bien et le
mal sans faire confiance à Dieu. Cette
arrogance a amené, comme Dieu en avait averti l'homme
auparavant, à la
mort : c'est depuis ce moment-là que les hommes
sont mortels (Gen. 3:8-24).
Cependant Dieu annonce en même temps que
cette condamnation la rédemption qu'il va opérer
(v. 15)...
8. In primum Mosis librum, qui Genesis vulgo dicitur, Commentarius Jean Calvin, 1554. Visible aussi en Anglais en http://www.ccel.org/ccel/calvin/calcom02.html.
9. C'est le cas de Luther (1483-1546) et d'Abraham Calovius (luthérien, 1612-1686), qui considèrent l'acte d'Onan comme "bien plus atroce que l'inceste et l'adultère". On peut noter en effet que Tamar commit par la suite la prostitution et l'inceste avec son beau-père et qu'elle n'en fut pas pour autant condamnée. Cette femme de caractère figure même dans la généalogie de Jésus.