L'AFFAIRE KOPP

En mars 2001, James Kopp, un Américain que la presse présente comme un pro-vie qui aurait tué en 1998 un avorteur, a été arrêté par la police française à Dinan.

Cette affaire intéresse la presse, qui insiste pour obtenir une interview. Le journaliste m'exhibe des documents en Anglais relatifs à l'organisation de milices, et me dit qu'ils proviennent de La Trêve de Dieu ! Je lui explique que la militante pro-avortement qui lui a donné ça est bien connue pour son imagination débordante. Puis je lui explique que, si Kopp a vraiment tué, il est alors vraisemblablement un agent pro-avortement ; la théorie de l'«homicide justifiable» utilisée par de soi-disant pro-vie lorsqu'ils tuent des avorteurs est exactement la théorie véhiculée par le planning familial : un enfant à naître gêne, il est justifiable de le tuer ! Si les pro-vie utilisaient la philosophie fasciste de leurs adversaires, ils seraient ridicules.

Début avril sur Canal+ : l'émission de Karl Zéro ne garde de l'interview que la réfutation des faux documents de l'adversaire, en sandwich entre les déclarations accusatrices d'un couple de militantes extrémistes pro-avortement. Pourtant, il ne s'agissait pas d'une chaîne gouvernementale à la solde du pouvoir. Mais il est vrai que même TF1, qui est aussi une chaîne privée, avait pour consigne de ne pas alimenter le débat sur l'avortement pendant que les socialistes préparaient l'extension de la loi d'avortement à 12 semaines, sous prétexte que «les gens veulent du divertissement, le sujet est trop sérieux».

En juillet 2001, LDI (Life Dynamics Inc.), une association pro-vie américaine, publie un dossier sur l'affaire Kopp, dossier constitué à partir du dossier d'extradition -- fourni par les autorité américaines aux autorités françaises -- et par leur propre enquête. Ce dossier ne défend pas l'innocence de Kopp mais révèle que des agents du FBI de l'ère Clintonienne pourraient avoir fabriqué cette affaire contre Kopp, qu'ils auraient fabriqué des «preuves» et donné de faux témoignages ; il est vrai que les suspects les plus plausibles n'ont même pas été entendus, et que l'accusation comporte de graves incohérences. La thèse la plus probable est que l'avorteur Slepian a été tué par des pro-avortement extrémistes parce qu'il était sur le point de se convertir et d'arrêter les avortements, tout ça dans un contexte de diabolisation des pro-vie... Affaire à suivre.

T.L.


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